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"Une riviera bretonne". Des premiers bains de mer aux stations balnéaires

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"Une riviera bretonne" Saint-Nazaire, La Baule et la presqu'île guérandaise

Du Croisic à Saint-Nazaire, de 1820 à 1966, Jean-Bernard Vighetti nous plonge dans l’épopée du tourisme balnéaire qui a transformé de façon spectaculaire la presqu’île guérandaise. Un ouvrage à lire … en bord de mer.

"Le Croisic offre un séjour fort agréable… Les étrangers sont bien accueillis. Les habitants sont polis, affables et pour peu qu’avant de se rendre au Croisic l’on ait pris la précaution de s’assurer un logement et un traiteur, on s’y trouve à merveille".

Nous sommes en 1828 quand Gustave Granpré rédige ce commentaire dans son livre "Promenade au Croisic - Pays nantais, presqu'île guérandaise, Brière".

Le tourisme balnéaire commence timidement à se développer principalement à des fins thérapeutiques pour quelques riches malades. Sur la presqu’île guérandaise, c’est donc au Croisic que tout démarre. Les premiers établissements de bains de mer s’y créent autour de 1850. L’arrivée du train à Saint-Nazaire en 1856 puis jusqu’au Croisic en 1879 accélère le processus. Batz-sur-mer, Le Pouliguen, La Baule, Pornichet puis Saint-Marc sur la côte nazairienne font leur apparition.  

De 1820 à 1966, Jean-Bernard Vighetti nous embarque dans cette histoire au long cours qui voit une côte délaissée se muer petit à petit en cette "riviera bretonne" qui donne son titre à l’ouvrage. 

Les traces du passé

L’auteur s’appuie sur de nombreuses illustrations d’époque. On s’y plonge volontiers pour dénicher les traces du passé toujours présentes aujourd’hui dans un paysage que l’on croyait pourtant connaître par coeur. 

On se passionne et on s’amuse aussi des citations d’écrivains, d’architectes, de journalistes, d’auteurs de guides du 19e siècle. Les avis y sont tranchés, les descriptions très précises comme celle d’H. Du Fresne dans "Le guide du baigneur de la presqu’île guérandaise" en 1884 

"De l’ombre, un ruisseau d’eau courante, une plage de sable fin attirent à Saint-Marc, les étrangers. C’est un des lieux privilégiés de cette côte où, presque partout, s’étalent, entourée de bosquets, d’élégants chalets, de confortables maisons de campagne. Une des raisons qui fait préférer, à bien d’autres points du littoral, la côte de Saint-Sébastien, c’est sa proximité avec Saint-Nazaire". 

La concurrence déjà, entre les deux bouts d’une même presqu’île au destin singulier.