- Agglomération, Tourisme

Sous-marin Espadon. Un chantier d’exception

Ouvert à la visite en 1987, le sous-marin Espadon a accueilli près de trois millions de visiteurs ces 33 dernières années. - Agrandir l'image, .JPG 286Ko (fenêtre modale)
Ouvert à la visite en 1987, le sous-marin Espadon a accueilli près de trois millions de visiteurs ces 33 dernières années.

L’Espadon, seul sous-marin en eau qui se visite en France, fait l’objet, depuis janvier dernier, d’un vaste chantier de restauration et de valorisation. Il rouvrira cet été, avec un parcours de visite renouvelé.

Menacé par la corrosion intérieure et extérieure, et la fragilisation de certaines parties, cet objet patrimonial d’exception avait besoin d’importants travaux afin d’assurer sa pérennité et continuer d’accueillir les visiteurs.

Arrivé en 1986 à Saint-Nazaire, l’Espadon a ouvert ses portes au public en 1987 pour y accueillir près de trois millions de visiteurs ces 33 dernières années. « S’il y a eu quelques travaux au fil du temps, aucun chantier de cette ampleur n’avait été entrepris, » précise Tiphaine Yvon, responsable du pôle patrimoine à Saint-Nazaire agglomération tourisme.

Un chantier exemplaire et monumental

Prise en charge par la CARENE Saint-Nazaire agglomération, et par un financement participatif mené par la Fondation du patrimoine, la restauration du sous-marin est menée par l’équipe de conservation de l’Écomusée de Saint-Nazaire avec le concours d’experts restaurateurs et d’entreprises expérimentées.

Le chantier de l'Esclain, société nantaise spécialisée dans la rénovation navale, participe pour la première fois à la restauration d'un sous-marin. L’entreprise œuvre à la restauration extérieure de l'Espadon : remise en état du pont, protection de la coque immergée, traitement de la corrosion et remise en peinture.

Un travail extrêmement minutieux

A l'intérieur, l'équipe de conservation de l'Ecomusée est à pied d'œuvre pour nettoyer, assainir, et recenser toutes les pièces de ce bâtiment d'exception. Agathe Doufis, en charge des collections de l’Ecomusée, pilote le recensement de toutes les pièces et éléments qui constituent le sous-marin. « Nous utilisons des outils pour le moins improbables sur un chantier de cette ampleur – brosses à dents, goupillons… - cette opération requiert une précision exemplaire, » explique-t-elle.

Les conservateurs de l’Ecomusée travaillent avec des experts-restaurateurs Musées de France et Monuments historiques, chacun ayant une spécialité de matériau : métaux, bois, cuir, formica, plastique. « L’objectif est de préserver au maximum le sous-marin dans son état d’origine. Nous ne remettons pas à neuf, nous laissons les traces du passé, » ajoute Agathe Doufis.

Une expérience renouvelée

Outre le chantier de restauration, le chantier revêt une dimension de valorisation. En effet, un travail de scénographie a été engagé afin de proposer un parcours renouvelé et de nouveaux points de vue. En immersion dans ce bâtiment-musée, le visiteur partira dans une toute nouvelle aventure sous la banquise.