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Le vélo, c'est permis. Le vélo pour adopter les bons réflexes sur la route

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Le vélo, un passage obligé dans l'appréhension de l'environnement.

Désormais l'étape vélo est obligatoire pour passer le permis B au sein de l’auto-école à pédagogie adaptée. À l'initiative de la plateforme mobilité Moby'l, des participants du PLIE mais aussi du CIDFF, de la Fraternité, de l'APUIS et de l'ADMR se lancent dans l'apprentissage du vélo.

Apprendre le vélo avant de conduire une voiture. C'est désormais le parcours des candidats bénéficiant d'un financement de leur permis de conduire. « Nous évaluons la mobilité des personnes et mettons en place des actions pour les rendre autonomes dans leurs déplacements, explique Carine Vigneron, conseillère à la plateforme mobilité. Si l'objectif est de passer le permis B, la première étape est de savoir faire du vélo car nous nous sommes aperçus que l'apprentissage du vélo facilitait l'obtention du permis de conduire. » Le vélo apporte la confiance et l'appréhension de l'environnement nécessaires pour se mettre au volant d'une voiture. 

Le vélo, un accélérateur de mobilité

« J'ai toujours rêvé de faire du vélo », s'exclame Latifa, 44 ans. Comme elle, une quinzaine de femmes et quelques hommes apprennent à faire du vélo. Pour tous, le bonheur est au rendez-vous, le lundi matin de 10h à 12h au gymnase Reton. Ils sont encadrés par Anita Dottin, éducatrice sportive à Sport pour tous. Au programme : équilibre, pédalage, freinage, contrôles visuels mais aussi connaissance de la piste, du code de la route et repérage dans l'espace. 

Le vélo avant de passer à la vitesse supérieure 

« Mon objectif, c'est de passer le permis pour trouver un emploi dans l'aide à domicile, déclare Rindra, 34 ans. Je suis vraiment contente d'apprendre à faire du vélo pour me balader avec mon fils. Le vélo me donne confiance en moi et c'est bon pour la santé. » L'initiation débute sur des vélos d'apprentissage, plus petits, et sans pédale (en mode draisienne) pour acquérir en douceur l'équilibre et se rassurer. Les plus hardis commencent les parcours d'obstacles, à apprendre à manier le guidon et à le lâcher. Pour d'autres comme Pauline, 40 ans, l'apprentissage met plus de temps, « j'apprends à vaincre ma peur du vélo » témoigne-t-elle.

Se vélobouger, c'est bien

« Sur des parcours pédagogiques en milieu sûr, on travaille les gestes et le placement sur la chaussée, explique Anita Dottin. Ensuite, on se déplace en groupe dans la rue, ce qui est plus rassurant avant de se lancer seul. » Bien sûr, les apprentis cyclistes sont encouragés à faire l'acquisition d'un vélo pour garder l'élan et les réflexes nouvellement acquis. En 2017, 55 personnes ont suivi l'apprentissage vélo avec Sport pour tous à raison de 20 à 30 séances selon le niveau. À l'issue, certains cyclistes sont orientés vers une auto-école classique ou à pédagogie adaptée pour passer le permis B. D'autres trouveront dans le vélo, leur mode de déplacement quotidien. Une chose est sûre, le vélo est un pas vers l'autonomie.

Le PLIE est porté par la CARENE. Il est cofinancé par le Fonds Social Européen dans le cadre du programme opérationnel national « Emploi et Inclusion » 2014-2020