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Desserte Trignac/Montoir : enfin le premier coup de pioche !

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Une desserte alternative reliant l’échangeur de Montoir-de-Bretagne à Trignac sera mise en service fin 2024.

Fin mai démarreront les travaux d’un chantier urbain très attendu : la réalisation d’une desserte alternative reliant l’échangeur de Montoir-de-Bretagne à Trignac.

Chaque jour, pas moins de 500 poids lourds traversent Trignac et Montoir-de-Bretagne, avec toutes les conséquences négatives que l’on peut imaginer sur la circulation, sur la sécurité du trafic et sur la qualité de vie des riverains. Pour toutes ces raisons, le projet de création d’une desserte alternative était devenu prioritaire. Sa mise en service prévue fin 2024 désenclavera la zone industrielle Altitude-Les Forges et améliorera significativement le cadre de vie.

Deux tronçons distincts

La future liaison routière reliera l’échangeur de Montoir-de-Bretagne (N171/D971) à la rue Jean-Baptiste Marcet à Trignac. Elle se composera de deux tronçons : l’un en partie urbaine, inséré dans la zone d’activités Altitude-Les Forges ; l’autre, dit « Pré-Neuf », traversera la zone humide en longeant la voie ferrée depuis l’échangeur de Montoir-de-Bretagne, jusqu’à la rue de la Cité nouvelle.

Enjeux cruciaux

Le désenclavement de la zone industrielle Altitude-Les Forges, tant attendu par les entreprises, est un vrai bon point pour le développement économique du territoire. Autre enjeu crucial : l’interdiction de passage faite aux poids lourds dans le centre-ville de Trignac et le quartier de Bellevue à Montoir sera bénéfique à plus d’un titre. « Cette nouvelle configuration va notamment donner un coup d’accélérateur au projet de requalification et de redynamisation de notre centre-ville », se réjouit le maire de Trignac, Claude Aufort.

Au-delà des enjeux urbains et économiques

L’opération porte également de hautes ambitions environnementales. Si la loi sur l’eau impose de compenser l’artificialisation d’un espace par la renaturation d’un espace d’une surface deux fois plus grande, Saint-Nazaire Agglo a choisi d’être plus exemplaire encore : les trois hectares artificialisés pour la construction de la desserte seront compensés par la réhabilitation au naturel de huit hectares de zones humides. Ainsi, l’opération comprend la restauration écologique d’une zone humide anciennement remblayée : le site des Belles-Filles du quartier de Prézégat, à Saint Nazaire. « Les 40 000 m3 de remblais évacués permettront à cet espace de retrouver ses fonctionnalités écologiques et hydrauliques », explique Thierry Noguet, vice-président de Saint-Nazaire Agglomération en charge de la gestion des travaux et maire de Montoir.

Quid des exploitants agricoles ?

Une concertation menée avec les agriculteurs a abouti à un PEAN (Périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains) garantissant le maintien des zones agricoles : les parcelles ont été recomposées pour que chaque exploitant conserve une superficie de terres équivalente à celle dont il disposait jusqu’à présent.

Le point de vue de Sylvie Cauchie, vice-présidente de Saint-Nazaire Agglomération en charge de l’Aménagement durable

« Le démarrage de ces travaux est un immense aboutissement pour l’agglomération nazairienne, Trignac et Montoir, mais aussi pour leurs habitants, qui attendent la construction d’une desserte depuis des dizaines d’années ! Les négociations avec l’État, menées sur un très long terme, ont connu plus d’un rebondissement. Des dizaines d’options ont été explorées, jusqu’à ce que le projet soit enfin validé. Les répercussions seront majeures en termes de développement économique pour le territoire et de qualité de vie et de sécurité pour les habitant·es. »